Finances & Mission
Numéro VII, Volume 3 - 2 novembre 2016
Éditorial : Le mouvement pour la responsabilisation de l’Armée
Plus tôt cette année, le général André Cox a lancé le mouvement pour la responsabilisation de l’Armée du Salut, qui s’adresse à tous ceux qui ont un lien avec l’Armée. Ce mouvement se fonde sur le concept que nous sommes responsables de tous les aspects de notre voyage sur la terre. Nous sommes des pèlerins, et la responsabilisation nous permet de maintenir le cap. Pour nous accompagner dans ce périple, nous avons élaboré un cadre de responsabilisation de la mission (CRM) en six volets. Le CRM nous aide à planifier et à suivre notre progression vers un objectif commun, qui est de vivre pleinement la vie offerte par Jésus-Christ. (Lire Jean 10:10.)
Ce mouvement changera les systèmes de l’Armée en s’appuyant sur quatre piliers :
Gouvernance – pour s’assurer que l’Armée a, à tous les niveaux, une structure de gouvernance toute désignée pour la mission que Dieu lui a donnée en ce 21e siècle.
Finance – pour contrôler, examiner, moderniser et améliorer les systèmes financiers mondiaux de l’Armée.
Évaluation des répercussions – pour évaluer les effets transformateurs de la présence de l’Armée dans la vie des gens et des collectivités.
Protection des enfants – pour s’assurer que dans toutes les sphères de l’organisation on comprend que les enfants sont aussi des individus, et que des pratiques exemplaires doivent être rigoureusement appliquées lorsque l’Armée interagit avec les enfants.
Les « finances » et « l’évaluation des répercussions » sont les deux piliers qui sont les plus susceptibles d’influencer sur les politiques et les pratiques commerciales et financières du territoire. Au cours des prochains mois, les articles de Finances et Mission porteront sur divers aspects de ces piliers.
Pour en savoir plus sur le mouvement de responsabilisation, rendez-vous sur : salvationarmy.org/accountability.
Le général nous invite à prier…
… pour que Dieu nous accorde sa bénédiction, sa sagesse et sa grâce tout au long de ce processus, car il n’est pas toujours évident de changer. Si le mouvement pour la responsabilisation n’est qu’une création de l’être humain, il est voué à l’échec. Si au contraire, le Seigneur en est le noyau, il portera des fruits pour le royaume de Dieu. Nos prières et notre soutien sont cruciaux.
Viabilité des postes : une réponse
Major Bradley Reid, secrétaire de l’administration des affaires, division de Terre-Neuve-et-Labrador
Il s’agit du premier de trois articles en réponse aux questions soulevées par le colonel Glen Shepherd dans le numéro du 19 octobre 2016 de Finances et Mission.
Je suis heureux d’avoir été invité à commenter le texte « Et si nos postes n’étaient pas viables? » du colonel Glen Shepherd, paru dans le numéro du 19 octobre. Dans son article, le colonel attire notre attention sur deux dangers qui menacent notre viabilité : le vieillissement des membres de la congrégation et l’augmentation des coûts afférents au ministère.
À mes yeux, il y a deux éléments qui contribuent au vieillissement des membres de la congrégation. Le premier résulte des changements économiques et démographiques à l’intérieur d’une collectivité. Il s’agit d’un facteur externe contre lequel nous ne pouvons pas grand-chose. Le deuxième élément est la résistance au changement. Si un poste ignore les problèmes et les besoins de la collectivité (externes), c’est donc dire qu’il ne cherche qu’à combler les besoins des membres de la congrégation (internes). Dans ce cas, l’existence du poste passe souvent inaperçue dans le quartier.
Afin de faire face à ces réalités, le colonel Shepherd nous a posé la question suivante : « Sommes-nous prêts à redéfinir notre mission et à l’adapter en fonction des réponses que nous obtiendrons? » Selon moi, nous n’avons pas besoin de redéfinir la mission de l’Armée pour inverser la tendance concernant la viabilité des postes. Ce qu’il faut, c’est maintenir la cohérence entre la mission et les actions, et assurer la stabilité de l’équipe de direction des postes.
Cohérence entre la mission et les actions – Si les postes restaient fidèles à notre mission de manifester l’amour de Jésus-Christ, de répondre aux besoins essentiels des gens et d’exercer une influence transformatrice sur les collectivités, cherchaient la pertinence de chaque aspect du ministère communautaire et de poste, et étaient ouverts à l’idée d’adapter le ministère au besoin, nous ne nous poserions aucune question sur la viabilité des postes.
- Stabilité de l’équipe de direction des postes – Généralement, lorsque l’équipe de direction change, il en est de même pour les orientations du poste. Je reconnais que ceci est également vrai à tous les niveaux de l’organisation. Les hauts et les bas d’un poste sont souvent le résultat direct d’un changement dans la vision et les priorités.
Est-ce que la viabilité des postes est une question d’ordre financier? D’après moi, c’est beaucoup plus une question d’efficacité de la mission. Si un poste contrôle cette variable de l’équation, alors l’aspect financier est de moins en moins un problème.
Les nouveaux systèmes financiers, une bénédiction ou une malédiction?
Paul Goodyear, secrétaire des finances
Comme vous le savez, nous avons implanté le système de comptabilité Agresso et le système de gestion des dépenses et des frais de déplacement Basware (TEM) au cours des dix-huit derniers mois. Certains parmi vous ont eu le temps de se faire une opinion positive ou négative sur ces nouveaux outils de travail.
Il ne fait aucun doute que la période de mise en œuvre a été difficile pour plusieurs d’entre nous, et ce, pour diverses raisons. Les implantations de nouveaux systèmes ne sont jamais faciles, mais celles-ci ont été particulièrement ardues.
D’un point de vue purement administratif, les systèmes ont été implantés dans le respect des échéances et du budget. Un véritable exploit pour des projets d’une telle envergure. Mais le prix à payer a été très élevé pour les employés, autant pour ceux qui travaillaient au service des finances que ceux qui utilisaient ces systèmes dans les entités.
Nous sommes convaincus que ces systèmes nous seront très utiles. Le traitement plus efficace des données, l’élimination de plusieurs tâches manuelles et l’amélioration de la capacité à produire des rapports nous permettent d’optimiser les procédures comptables et financières, et ainsi élever l’organisation tout entière à un niveau d’efficacité encore jamais atteint. Nous commençons seulement à apprécier les avantages de ces outils. De plus, comme nous les maîtrisons de mieux en mieux, je suis convaincu que de plus en plus d’utilisateurs apprécieront leurs avantages intrinsèques.
Avec le recul, nous avons compris que nous aurions dû assigner plus de ressources à ce projet. Notre principale erreur a été de croire que les membres de l’équipe pourraient s’attaquer à la conception du système et gérer sa mise en œuvre, sans embaucher de personnel de remplacement pour exécuter leurs tâches courantes. Par conséquent, personne ne s’est consacré à ce projet, car nous tentions tous de gérer notre énorme charge de travail et celle qui accompagnait l’implantation de nouveaux systèmes.
De plus, nous n’avions pas évalué entièrement les difficultés que la transition représenterait pour les utilisateurs qui ne travaillaient pas pour le service des finances. La transition vers des procédures informatisées a posé d’importants problèmes d’adaptation à plusieurs. Bien que nous ayons offert de la formation et de la documentation, nos efforts ont peut-être été trop timides et trop tardifs.
Enfin, le calendrier de mise en œuvre était trop ambitieux. Nous avons commencé l’implantation avant que plusieurs des problèmes liés à la conception et à l’établissement des rapports soient réglés.
Comme le dit si bien le dicton, nous apprenons de nos erreurs. Nous ne pouvons pas conclure que ces nouveaux systèmes sont des déceptions, mais nous devons reconnaître que la période d’implantation a été beaucoup plus difficile pour certains qu’elle n’aurait dû l’être, et pour cela, nous nous excusons.
Ce processus nous a permis d’en apprendre beaucoup. Par conséquent, la mise en œuvre d’UltiPro, le nouveau système de gestion des ressources humaines et de la paie, a été conçue afin d’éviter les erreurs que nous avons commises avec Agresso et TEM. Nous espérons donc que ceux que nous servons dans le territoire vivront une meilleure expérience lorsque nous déploierons ce nouveau système en 2017.
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