Finances & Mission
Numéro VII, Volume 7 - 4 janvier 2017
Éditorial : Embrasser la gestion comme un ministère en 2017
Lieutenant-colonel Neil Watt
Le travail ou la vocation d’un ministre du culte serait une façon de définir la notion de « ministère ». Dans mon cas, l’administration occupait une grande part de ma vocation. Pour moi, l’administration des affaires incluait tout et monopolisait mes capacités mentales, émotionnelles et spirituelles. J’ai toujours pensé que les responsabilités qu’on m’avait confiées nécessitaient le même engagement que la célébration du culte. Je n’avais ni chaire ni congrégation, mais j’étais responsable de services et de leurs directeurs. Ils étaient « membres » de ma congrégation.
Pour certains d’entre nous, la notion selon laquelle les affaires et la spiritualité peuvent coexister est tirée par les cheveux, mais pour les fondateurs de notre mouvement, il en allait tout autrement. La générale Florence Booth a dit : « Le véritable salutisme nécessite la mise en place de méthodes commerciales. » Autrement dit, notre foi exige que nous ayons recours aux meilleures pratiques de gestion pour appuyer et bonifier notre mission. En effet, nos méthodes de gouvernance doivent reposer sur nos meilleurs principes de foi. Au sein de notre organisation, nous séparons les affaires et la spiritualité à nos risques et périls.
Le monde des affaires peut être une terre sacrée fertile où le labeur des nécessités quotidiennes peut croiser la réalité spirituelle d’une vraie ressemblance à Dieu. Bien entendu, il est facile de faire la distinction entre notre foi et les autres aspects de notre vie, mais notre mission ne peut pas exister sans ces deux réalités.
Dans son livre, Leadership Secrets of The Salvation Army, le commissaire Robert Watson écrit : « Nous ne pouvons pas être une personne au travail, une autre avec nos parents et nos amis et une troisième devant Dieu. »
Avec le personnel du Collège universitaire Booth, j’ai pris part à l’élaboration d’un cours de synthèse, offert dans le cadre du programme de gestion d’un organisme sans but lucratif. Je me suis servi du thème « la gestion comme un ministère » comme point de départ pour mes rencontres avec les étudiants. J’ai été ravi d’entendre leurs réactions et leurs réponses. Pour en savoir plus, lisez l’article Méthodes commerciales et éléments essentiels au ministère du capitaine Brushett, publié dans le présent numéro de Finances et Mission.
Que tous ceux parmi nous qui ont des responsabilités administratives veillent à en faire un vrai ministère en 2017.
« Et ceux que Dieu a disposés dans l’Église… de direction… » (1 Corinthiens 12:28)
Méthodes commerciales et éléments essentiels au ministère
Capitaine Tony Brushett, directeur général adjoint du centre Booth d’Ottawa et directeur des services correctionnels et de justice de l’Armée du Salut pour la région d’Ottawa
Je suis heureux d’avoir l’occasion d’exposer mon point de vue sur les différences entre les entreprises à but lucratif et celles sans but lucratif. Ayant travaillé pour une entreprise dont l’objectif était de faire des profits, j’ai rapidement appris, à l’âge de 43 ans, que dans l’univers des organisations sans but lucratif, du moins celui de l’Armée du Salut, la façon de fonctionner était très différente.
Cette révélation s’est confirmée lorsque j’ai suivi la formation en gestion des organismes sans but lucratif du Collège universitaire Booth, qui comptait quatre cours en ligne : 1. Human Resources (ressources humaines), 2. Program Design and Management (conception de programmes et management), 3. Financial Management (gestion financière), 4. Strategic Planning and Leadership (leadership et planification stratégique). De plus, il y a un cours de synthèse où les étudiants et les instructeurs se réunissent à trois occasions à Winnipeg.
Quatre sujets précis étudiés dans le cadre de ma formation me reviennent en tête :
- Il faut TOUJOURS regarder un nouveau projet par la lorgnette de la mission – que ce soit un nouveau programme, l’achat ou la rénovation d’un édifice ou une nouvelle idée – sans quoi nous pouvons tomber dans le piège d’approuver des projets qui semblent être un bon choix sur le plan financier, mais qui ne servent pas la mission de l’Armée.
- Dans le monde des affaires, c’est souvent la loi de la jungle qui règne tandis que dans la version salutiste d’un OSBL, l’objectif est de faire le plus de bien possible avec les ressources que nous avons, et ce, sans blesser personne.
- Apprendre à faire la différence entre ce que l’on croit être le mieux et ce qui est vraiment le mieux. En affaires, j’ai souvent fait ce que je croyais qu’il fallait faire sans vraiment faire attention à ceux que je bafouais en chemin ou aux conséquences de mes gestes. Dans le cadre de ma formation, j’ai rapidement compris pourquoi il y avait des raisons d’adopter une attitude qui semblait trop prudente pour résoudre des problèmes.
- Mais ce que je retiens plus particulièrement est l’énoncé du colonel Watt : « Embrasser la gestion comme un ministère ». J’étais un peu craintif de laisser le monde des affaires pour une carrière en gestion dans un organisme dont le but est de « sauver des âmes ». Maintenant que j’ai acquis de la maturité, je sais que le rôle que je joue à Ottawa a un effet direct sur les services de première ligne offerts par l’Armée et sur les intervenants.
Inutile de dire que je recommande fortement à tous ceux qui ont des responsabilités administratives de suivre le programme sur la gestion des OSBL du Collège universitaire Booth.
De précieux conseillers au service des finances
Paul Goodyear, secrétaire des finances
Le service des finances s’est adjoint un groupe de professionnels retraités qui travaillent à temps partiel ou à titre de consultants pour le conseiller.
Mme Irene Chan, secrétaire adjointe des finances avant de prendre sa retraite en 2012, a travaillé sur divers projets dont le choix de nos nouveaux systèmes financiers et l’élaboration d’un plan de continuité des activités.
Mme Marilyn DeMara, ancienne associée chez KPMG et associée principale de la mission lors des audits externes de l’Armée du Salut, joue un rôle clé dans l’élaboration et la coordination de la formation du personnel du service des finances et des employés qui assument des responsabilités financières dans les entités.
Mme Patricia Dunbar, secrétaire adjointe des finances jusqu’à ce qu’elle prenne sa retraite plus tôt cette année, agit maintenant comme cadre responsable de la mise en œuvre du système de gestion de la paie et des ressources humaines UltiPro.
M. Alister Mason, éditeur en chef de Finances et Mission, est un ancien associé d’audit chez Deloitte & Touche. Il a également été directeur de l’école de comptabilité et de finances de l’université de Waterloo.
M. Edwin Sanjivi a occupé le poste de secrétaire de l’administration des affaires pour la division du centre de l’Ontario jusqu’à ce qu’il prenne sa retraite en 1999. Depuis, il a travaillé à temps partiel au service des finances où il s’est occupé, entre autres, de financement et de rémunération et d’avantages sociaux. Il était également le dernier à approuver les décaissements. M. Sanjivi a célébré son 84e anniversaire récemment. Sa contribution est toujours grandement appréciée au service des finances.
M. William Stafford, directeur des investissements, a rejoint notre équipe il y a 15 ans après avoir occupé des postes en gestion des investissements dans les secteurs public et privé.
M. Neil Watt, lieutenant-colonel, travaille en étroite collaboration avec le secrétaire des finances sur différentes questions, dont la gestion des risques financiers et la conformité aux normes d’Imagine Canada. Il a aussi été secrétaire territorial de l’administration des affaires de 2003 à 2013.
Ces personnes ont acquis de grandes connaissances et une vaste expérience au cours des années, et le service des finances en profite. En échange, il leur offre un environnement de travail flexible, où elles peuvent profiter de leur retraite tout en continuant à contribuer activement à la mission de l’Armée.
Dates importantes en 2017
Portrait du lieutenant-colonel Fred Waters
Depuis le 1er janvier, le lieutenant-colonel Fred Walters, élevé dans la foi salutiste, est le nouveau secrétaire territorial de l’administration des affaires. Il a été consacré officier en 1983 en même temps que sa femme, Wendy. Depuis, il a occupé différentes fonctions : officier de poste à la citadelle d’Ottawa et au Glenmore Temple de Calgary, secrétaire divisionnaire des œuvres de jeunesse pour la division du sud de l’Ontario, et commandant régional et divisionnaire (Alberta et territoires du Nord). Au QGT, il a occupé les postes de secrétaire des candidats, de secrétaire des ministères de poste et, depuis 2015, de secrétaire des programmes.
En tant que secrétaire de l’administration des affaires, il devient trésorier et membre du Conseil de direction. Il supervisera les membres des équipes des finances, des technologies de l’information, de la gestion des immeubles, des services juridiques, des missions mondiales, de l’approvisionnement et des achats, du service national de recyclage et du centre de conférences de Jackson’s Point.
Service des finances
Toronto, ON M4H 1P4
Tél. : 416-425.2111, poste 2237
116 - 276 Midpark Way SE
Calgary AB T2X 1J6
Tél. :403-201.9223
884 - 167 Lombard Ave
Winnipeg MB R3B 0T6
Tél. : 204-975.0735
101 - 85 Thorburn Rd
St. John's NL A1B 3M2
Tél. : 709-579.3919
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Service de traduction de l’Armée du Salut