Nouvelles du CD44 des Médecins

LOM-lettre juillet-août 2019

Epilogue

Dix années se sont écoulées depuis le terrible accident de Vincent Lambert qui l'a plongé dans un coma, tétraplégique, dans un état végétatif.


Dix années pendant lesquelles la poursuite raisonnable ou déraisonnable des soins s'est posée.


Dix années pendant lesquelles une famille s'est opposée par amour, pour l'amour d'un homme qui avait semble t il affirmé à une époque, bien portant, qu'il ne souhaitait pas que l'on s'acharne de façon déraisonnable dans l'hypothèse où il serait atteint d'une grave maladie.


Dix années pendant lesquelles les multiples arcanes de la justice ont été saisies pour émettre un avis, jusqu'au Conseil d'Etat qui, s'appuyant sur l'académie de médecin, le comité national consultatif d'éthique, les expertises médicales de spécialistes nationaux de neurosciences, a rendu son verdict.


Dix très longues années pendant lesquelles toute l'équipe médicale Reimoise a été d'une éthique parfaite, s'est occupée, admirablement de Vincent Lambert, a accompagné avec humilité et empathie toute la famille.


Une équipe médicale avec en chef de file le Dr Sanchez, bien souvent mise à mal, qu'il faut féliciter pour son professionnalisme, sa prise en charge aussi humaine et discrète que possible. Un confrère qui a donc eu la responsabilité ultime de mettre en application une décision qui n'est plus contestée.


Se pose la question de la préparation des familles dans ce type de situation. Cette tragédie familiale doit nous faire réfléchir et discuter avec nos patients, pour qu'ils puissent, s'ils ne l'ont pas déjà fait, discuter entre eux de leurs volontés, de leurs souhaits. Nous nous devons de les informer qu'ils ont la possibilité de formuler, d'écrire leurs directives anticipées, après en avoir discuté avec leurs proches.


Afin de prévenir et faire en sorte que ceux qui restent effondrés de tristesse par la perte d’un être cher ne soient pas accablés par une décision cornélienne à prendre, vous trouverez ci-joint, mais également sur notre site internet, un modèle de Directives Anticipées.


Dr Vincent PLUVINAGE

Pdt CDOM44

Epidémie de rougeole : les bons réflexes !

La recrudescence des cas de rougeole en cours depuis 2017 s’est intensifiée ces dernières semaines. Selon le dernier point de l’InVS du 3 juillet, 117 cas hebdomadaires ont été déclarés en moyenne au cours des semaines S18 à S25, contre 77 cas lors des 8 semaines précédentes. Au total, depuis le 1er janvier 2019, 1938 cas de rougeole ont été déclarés, dont 566 (29 %) hospitalisés (27 en réanimation), 138 cas (7 %) compliqués de pneumopathie, 2 cas d’encéphalite dont 1 décès (encéphalite subaiguë chez un sujet immunodéprimé). La Loire-Atlantique est concernée par cette épidémie.

Les patients les plus à risques de rougeole grave ou compliquée sont les nourrissons de moins d'un an, les femmes enceintes et les immunodéprimés.

Il est donc primordial de veiller à ce que vos patients soient vaccinés selon le calendrier vaccinal en vigueur à savoir :

  • Chez les nourrissons et les enfants, le calendrier vaccinal prévoit l’administration d’une 1re dose de vaccin rougeole-oreillons-rubéole à 12 mois et une 2e entre 16 et 18 mois
  • Un rattrapage vaccinal (total de 2 doses de vaccin trivalent) est recommandé pour toute personne née depuis 1980.


Par ailleurs, afin de limiter la propagation de cette maladie très contagieuse et limiter les risques de complications chez les patients fragiles, il est nécessaire de prendre en charge l’entourage autour des cas. Vous retrouverez l’intégralité des recommandations dans l’Instruction N° DGS/SP/SP1/2018/205 du 28 septembre 2018 relative à la conduite à tenir autour d’un ou plusieurs cas de rougeole.


Que faire en cas de suspicion de rougeole maladie ?

La rougeole est une maladie à déclaration obligatoire (une simple suspicion doit être déclarée en attendant la confirmation ou l’infirmation du diagnostic par la biologie).

Les cliniciens et les biologistes qui suspectent (critères cliniques) ou diagnostiquent (critères biologiques) un cas de rougeole doivent le signaler sans délai à l’agence régionale de santé (ARS) de leur lieu d’exercice par tout moyen approprié. Dans le 44, les coordonnées sont :

Selon les critères cliniques ou biologiques ci-dessous :

La phase de contagiosité commence la veille de l’apparition des premiers symptômes, soit cinq jours avant le début de l’éruption, et s’étend jusqu’à 5 jours après le début de l’éruption. L’isolement est donc de rigueur pendant cette période.

Quelles sont les personnes de l’entourage à risque de contracter la rougeole si elles ne sont pas immunisées ?



Quelle prise en charge des cas contacts ?

Une fois les personnes contacts identifiées, vous devez mettre en place certaines mesures au sein de la famille concernée :

  • Vaccination des sujets contacts réceptifs âgés de 6 mois et plus, dans les 72 heures suivant le contage. Pour les personnes ≥ 1 an, la vaccination reste recommandée même si le délai de 72h est dépassé.
  • Prophylaxie par immunoglobulines polyvalentes par voie intraveineuse dans les 6 jours suivant le contage recommandée pour les nourrissons de moins de 6 mois nés de mères non immunes, les nourrissons âgés de 6 à 11 mois n’ayant pu être vaccinés dans les délais ainsi que les personnes à risque de rougeole grave : personnes immunodéprimées, femmes enceintes ne pouvant être vaccinées. Pour cela vous devez vous rapprocher du service de pédiatrie pour les enfants et du service des maladies infectieuses et tropicales pour les adultes.


Besoin de conseils ?

Vous pouvez joindre le centre de vaccination au 02.40.08.74.57 du lundi au vendredi de 9h à 17h ou à l’adresse mail suivante : ist.vaccin.voyage@chu-nantes.fr


MESSAGES CLES

  • Toute fièvre éruptive doit faire évoquer le diagnostic de rougeole en période épidémique
  • Signalement obligatoire à l’ARS dès que le diagnostic est suspecté: JE SIGNALE
  • Isolement du patient : éviction école/travail, masque chirurgical sur un lieu public
  • Prise en charge rapide des sujets contacts par la vaccination de l’entourage ou la mise en place d’immunoglobulines pour les patients à risque ne pouvant pas recevoir la vaccination

Démographie régionale des médecins pédiatres, dermatologues et ORL

Un petit focus réalisé par l'ORS (Observatoire Régional de Santé) et cofinancé par l'ARS et le Conseil régional des Pays de la Loire. Les autres spécialités suivront-elles ?

Pour accéder aux documents via les spécialités :

- Pédiatrie,

- Dermatologie,

- ORL

Estimations nationales de l'incidence et mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018

Pour la première fois, Santé publique France, l’Institut national du cancer, le réseau des registres des cancers Francim et le service de Biostatistique-Bioinformatique des Hospices civils de Lyon ont étudié 74 types et sous-types de cancers et produit des tendances par âge. Ces travaux offrent une finesse d’analyse venant renforcer considérablement la connaissance épidémiologique de ces pathologies, aux causes, pronostics et thérapeutiques différents.

Actualisé tous les 5 ans, le rapport « Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018 » représente une étape essentielle dans la surveillance et l’observation épidémiologiques des cancers. Les informations présentes dans cette nouvelle édition contribuent à apprécier les actions préventives et curatives recommandées par les Plans cancer et constituent un point d’appui pour l’élaboration de la future stratégie décennale de lutte contre le cancer.

Les estimations présentées dans ce rapport résultent d’une révision majeure de la méthodologie pour estimer l’incidence. Elle s’appuie désormais sur les seules données des registres et utilise des modèles statistiques plus performants. Cette méthodologie permet ainsi d’estimer, pour la première fois, l’incidence pour 27 tumeurs solides et 22 sous-types, 24 entités d’hémopathies malignes, et comprend une entité « tous cancers » ; soit 74 localisations de cancers vs 34 auparavant. Elle permet également de restituer des tendances selon l’âge. Les estimations d’incidence, pour la première fois par sous-types, apportent un éclairage important sur les cancers pulmonaires, les cancers imputables à l’infection par le papillomavirus humain (HPV) et les cancers du côlon, du rectum et de l’anus, notamment.

Pour découvrir les principaux résultats, téléchargez la synthèse :
Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018 - Synthèse

Les médecins généralistes face aux effets indésirables médicamenteux dans les Pays de la Loire

Cette étude dresse un état des lieux des perceptions et pratiques des médecins généralistes des Pays de la Loire au sujet des effets indésirables des médicaments, et de leur déclaration à la pharmacovigilance.

Lettre de l'Observatoire régional de la santé - n° 111 - 25 juin 2019


Télécharger le document

Modification de la législation relative à l'exercice sur des sites distincts : exercice individuel, société d’exercice libéral et société civile professionnelle

Le Décret n°2019-511 du 23 mai 2019 modifie les dispositions des articles R.4113-23, R.4113-74 et R.4127-85 du Code de la Santé Publique concernant respectivement la possibilité pour une société d’exercice libéral, une société civile professionnelle, un médecin d’exercer leur activité professionnelle sur un ou plusieurs sites distincts de leur résidence professionnelle habituelle. Il ne s’agit plus d’un régime d’autorisation mais d’un régime déclaratif avec droit d’opposition dans un délai de 2 mois.


Ainsi, depuis le 26 mai 2019, les médecins désirant exercer sur un nouveau site n’ont plus à déposer au Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins une demande d’autorisation mais doivent effectuer une déclaration préalable d’ouverture (formulaires disponibles sur notre site).


Nous attirons votre attention sur le fait que le médecin doit adresser, au plus tard 2 mois avant la date prévisionnelle de début d’activité, sa déclaration et toutes informations utiles à son examen au Conseil Départemental dans le ressort duquel se situe l’activité envisagée. Le Conseil accuse réception de cette déclaration.


Si cette demande est incomplète (informations ou pièces manquantes), le délai de 2 mois ne commencera à courir qu’à compter de la date de réception de l’ensemble des informations ou pièces.


Le Conseil doit s’assurer :

  • que l’activité envisagée sur le site répond aux obligations de qualité, sécurité et continuité des soins et,
  • qu’elle ne contrevient pas à des dispositions législatives ou réglementaires.


Les ouvertures de sites seront désormais autorisées implicitement du fait de l’absence d’opposition du Conseil Départemental dans le délai de 2 mois qui suit la déclaration.


EN BREF, si vous souhaitez exercer sur un nouveau site (en individuel, en SEL ou SCP) :


  • vous devez nous adresser une déclaration préalable (formulaires disponibles sur notre site)
  • cette activité ne pourra débuter que lorsque le délai de 2 mois à compter de la réception de votre déclaration par le Conseil sera écoulé.


Elodie AVERTY

Juriste du CDOM44

Le projet de loi santé adopté

Le Sénat a adopté mardi 11 juin, le projet de loi Santé porté par Agnès Buzyn, après y avoir inclus de nouvelles mesures pour lutter contre les déserts médicaux. Il a notamment voté un dispositif proposant que la dernière année d'études en 3e cycle de médecine générale (et certaines spécialités déficitaires comme l'ophtalmologie) soit une année de pratique « en autonomie », réalisée en cabinet ou en maison de santé, en priorité dans les zones manquant de médecins. Le Sénat a aussi donné son feu vert à une mesure introduite en commission des Affaires sociales, qui met en place une exonération de cotisations sociales incitative à l'installation rapide des jeunes médecins. Malgré de fortes réticences sur la méthode, le Sénat a habilité le gouvernement à légiférer par ordonnances sur le développement des « hôpitaux de proximité », recentrés sur la médecine générale, la gériatrie et la réadaptation, mais sans maternité, et avec de la chirurgie sur autorisation strictement encadrée.

Députés et sénateurs se sont mis d'accord sur une version commune en commission mixte paritaire le 20 juin.

Rapport annuel du CNOM

« 2018, écouter et agir pour la santé », le rapport annuel du Conseil de l’Ordre des médecins est disponible. Il contient tous les faits et chiffres marquants ainsi qu’un panorama sur l’ensemble des activités de l’institution en 2018.

Ecouter et agir pour la santé

Composition du Conseil régional des Pays de la Loire de l'Ordre des médecins, suite aux élections du 07/02/2019 et élection de bureau du 13 février 2019 :

PRESIDENT : Docteur Luc CARLIER

1er vice-président : Docteur Gwenaëlle ALLAIN-VEYRAC

2ème vice-président : Docteur François DIMA

Secrétaire général : Docteur Laure ARTRU

Trésorier : Docteur Maryse DUPRE

Trésorier Adjoint : Docteur Christian COTTINEAU


Membres:

les Docteurs:
Jean-Michel ALEMANY, Gwenaëlle ALLAIN-VEYRAC, Laure ARTRU, Emmanuel BRANTHOMME, Luc CARLIER, Christian COTTINEAU, François DIMA, Maryse DUPRE, Eric-Jean EVRARD, Marie-Cécile ROGER, Marie-Christine SALVATO, Pascale TARDIVEL-RAIMONDEAU.

Résultats des Elections du CNOM du 20 juin 2019 pour la Région des Pays de la Loire

Pour le 3ème renouvellement par moitié avec pour la première fois des binômes. Deux binômes étaient en lice pour ces élections : le Dr Nathalie Gaumé (Mayenne) associée au Dr Luc Fouché (Maine et Loire) et le Dr Elisabeth Maiche (Loire Atlantique) associée au Dr Frédéric Joly (Sarthe). Avec un taux de participation de 84%, le binôme Dr Elisabeth Maiche - Dr Frédéric Joly est élu. Bravo à eux, qu'ils puissent remonter nos idées, nos envies, nos besoins au Conseil National comme ils en ont la ferme intention.

Mises à jour du Tableau juin 2019