Finances & Mission
Numéro VIII, Volume 8 - 17 janvier 2018
Éditorial : Notre travail à titre de culte en 2018
Janvier est un bon mois pour considérer ce que nous faisons sous un jour nouveau. Beaucoup de gens prennent des résolutions à l’occasion du Nouvel An, qu’il s’agisse de se mettre en forme, d’être plus altruiste, de regarder moins la télévision ou d’être un(e) meilleur(e) fils ou fille, parent ou grand-parent. Mais combien d’entre nous, au sein des services des finances ou de l’administration, sommes prêts à envisager notre travail comme une forme de culte?
Que dit la Bible à ce sujet? Paul, dans sa lettre à l’église de Colosses, a écrit :
« Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, » (Colossiens 3:23)
Cela signifie que tout ce que nous faisons, nous devons le faire avec enthousiasme, comme si c’était pour Dieu, ou autrement dit, pour lui rendre gloire, ce qui est une forme de culte.
Certains préfèreraient s’appuyer sur l’Ancien Testament, plutôt que sur le Nouveau. Alors, dans le livre de l’Ecclésiaste, vous trouverez la citation ci‑après du plus sage des hommes, le roi Salomon :
« Tout ce que tu trouves à faire, fais-le avec l’énergie que tu as (…) » (Ecclésiaste 9:10)
L’auteur à succès Rick Warren l’exprime comme suit :
[TRADUCTION] « Chaque geste humain, à l’exception du péché, peut plaire à Dieu si vous le faites avec une attitude de louange. Vous pouvez laver la vaisselle, réparer une machine, vendre un produit, écrire un programme informatique, cultiver la terre et élever une famille pour la gloire de Dieu. Comme un parent fier, Dieu aime particulièrement vous voir utiliser les aptitudes et les talents qu’il vous a donnés. » The Purpose Driven Life—What on Earth am I Here for? (version française officielle : Une vie motivée par l’essentiel – Pourquoi suis‑je sur terre?), page 74
Si Rick Warren avait pensé au travail des services des finances et de l’administration de l’Armée du Salut, il aurait pu ajouter à sa liste : préparer les budgets, traiter la paie, évaluer les contrats, autoriser des dépenses et examiner les états financiers.
N’apprenez pas de leçons à vos dépens
Lieutenant-colonel Neil Watt
C’était pendant la période de Noël. Nous commencions notre carrière d’officier, et des boîtes remplies de numéros de Noël du War Cry (maintenant appelé Salvationist) venaient d’être livrées à notre petit poste, juste à temps pour le ministère et la collecte de dons porte‑à‑porte.
Durant cette soirée neigeuse, les choses s’étaient bien déroulées. Nous avions eu d’excellentes conversations, et la collecte avait été tout autant fructueuse. Dès notre retour au poste, nous avons placé les dons dans un vieux coffre‑fort, puis sommes rentrés chez nous en pensant que l’argent serait en lieu sûr.
Le lendemain matin, quand nous sommes retournés au poste pour aller déposer les fonds, nous avons vu que le coffre-fort avait été ouvert et vidé de son contenu! Vous imaginez bien mon indignation quand nous avons constaté le vol. J’ai appris à mes dépens que le dispositif de verrouillage de cette vieillerie ne fonctionnait que périodiquement. Depuis cette expérience, je fais beaucoup plus attention pour ce qui est d’utiliser un coffre‑fort.
Je comprends tout à fait pourquoi la protection insuffisante de l’argent figure parmi les manquements aux normes les plus fréquemment signalés dans les rapports d’audit interne. Dans 71 % des rapports produits au cours des deux dernières années, on relève des pratiques inappropriées en ce qui concerne les coffres‑forts d’entité, notamment :
- aucun changement de la combinaison, même après des changements au sein du personnel;
- aucune tenue de registre des personnes qui ont accès au coffre‑fort;
- aucune fixation du coffre‑fort au mur ou au plancher;
- aucune utilisation du coffre‑fort;
- conservation de fonds dans le coffre‑fort durant une période prolongée.
La politique de l’Armée du Salut sur les coffres‑forts est établie depuis près de 30 ans. En 2015, elle a été intégrée dans la directive 6009 du Manuel territorial des finances. Elle comporte des instructions claires sur la gestion des coffres‑forts et indique des pratiques exemplaires à ce sujet.
Ces règles sont essentielles. Même si nous avons pu compenser la perte financière en passant quelques soirées de plus à collecter des dons, j’avais manqué à mon engagement envers ceux et celles qui m’avaient généreusement et de bonne grâce remis des dons, et qui avaient présumé que l’argent serait bien utilisé. Je ne leur ai pas fait honneur parce que je n’avais pas suffisamment priorisé la protection des ressources qu’ils m’avaient confiées.
Un coffre‑fort sûr et efficace est un élément important de nos pratiques de prévention des risques. Ne l’apprenez pas à vos dépens!
Contributions du service national de recyclage (SNR) à l’Armée du Salut
De nombreux lecteurs de Finances & Mission connaissent très bien les magasins d’occasions gérés par l’Armée du Salut depuis plus de 100 ans, mais ignorent peut‑être le rôle du SNR, qui exploite la plupart de ces magasins dans des centres urbains du Canada depuis 1994. Les magasins d’occasions qui ne font pas partie de la chaîne du SNR sont exploités par un poste local ou une entité de services d’aide à la famille de l’Armée du Salut.
Le présent article porte sur les magasins du SNR et leur apport à l’œuvre de l’Armée du Salut.
Le SNR a élaboré la vision suivante :
« Le SNR, qui gère des magasins d’occasions et intègre son action dans la mission et l’œuvre de l’Armée du Salut, constitue un modèle moderne et prospère de la Household Salvage Brigade (brigade de récupération dans les foyers), fondée par William Booth, qui répond aux besoins concrets des laissés-pour-compte de la société, et offre à ces derniers une possibilité de régénération. »
Au centre de réception des dons de chaque magasin, on accepte volontiers les articles légèrement usagés (vêtements, tissus, articles ménagers, meubles, appareils électroniques, jouets, matériel audio‑vidéo et livres, accessoires, antiquités et objets de collection). On y reçoit également des dons de produits flambant neufs, notamment des vêtements, des jouets et des meubles. De plus, une gamme de matelas neufs et abordables de bonne qualité, produits par un tiers fabricant, est maintenant offerte et vendue exclusivement dans les magasins d’occasions du SNR de l’Armée du Salut.
Durant l’exercice terminé le 31 mars 2017, le SNR a réalisé un exploit marquant : le montant annuel des ventes a totalisé 105 millions de dollars. C’est la première fois que le seuil de 100 millions de dollars a été atteint, voire dépassé. Cela représente une hausse de 45 % par rapport à il y a dix ans (durant l’exercice 2006‑2007, le montant annuel des ventes n’était que de 60 millions de dollars).
Après déduction des salaires, des loyers, du coût des services publics et d’autres dépenses, le SNR a dégagé un profit de 3,95 millions de dollars en 2017, ce qui constitue un apport financier remarquable aux autres programmes et services de l’Armée du Salut. En outre, le SNR appuie l’œuvre de l’Armée du Salut de manière importante par d’autres moyens, notamment :
Don de vêtements et d’autres articles à la clientèle démunie de l’Armée du Salut, ainsi qu’à des réfugiés de la Syrie et d’autres pays; distribution à titre gracieux de produits dont la valeur totale excède quatre millions de dollars par année;
collecte de fonds dans le cadre du programme GoodWorks@Work (plus de 600 000 $ par année) pour venir en aide à des enfants de pays en développement; participation aux campagnes locales des marmites de Noël et campagne de financement afin que des enfants défavorisés puissent séjourner dans un camp d’été.
Service des finances
Toronto, ON M4H 1P4
Tél. : 416-425.2111, poste 2237
116 - 276 Midpark Way SE
Calgary AB T2X 1J6
Tél. :403-201.9223
101 - 85 Thorburn Rd
St. John's NL A1B 3M2
Tél. : 709-579.3919
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