Finances & Mission
Numéro VII, Volume 10 - 15 fevrier 2017
Éditorial : Les politiques assurent notre responsabilisation face à notre mission et à nos valeurs
Lieutenant-colonel Neil Watt
Les politiques s’avèrent cruciales pour la réalisation de notre mission en accord avec nos valeurs. Par définition, ce sont des énoncés d’intention mûrement réfléchis, adoptés et avalisés par la majorité des hauts dirigeants d’une organisation.
Elles peuvent être considérées comme restrictives, mais en réalité, elles nous donnent le pouvoir d’exécuter notre mission :
« L’Armée du Salut a pour mission de manifester l’amour de Jésus-Christ, de répondre aux besoins essentiels des gens et d’exercer une influence transformatrice sur les collectivités. »
Pour administrer efficacement notre organisation, nous avons besoin de politiques de base qui favorisent la responsabilisation, l’intégrité et la clarté des objectifs.
La directive 3409 (Autorisations de dépenses – Directive concernant les dépenses du personnel) est une de ces politiques de base qui constituent un important cadre de travail sur la manière de dépenser les ressources de l’Armée du Salut dans l’exercice de nos activités. Cette directive en particulier, comme beaucoup d’autres, révèle les valeurs chrétiennes et la culture de l’Armée du Salut. Si nous représentons l’Armée, n’oublions pas que les ressources qui nous sont confiées ne nous appartiennent pas, mais que Dieu les met à notre disposition. À titre d’intendants chrétiens, nous devons en définitive rendre des comptes à Dieu et faire preuve d’une gestion avisée.
L’Armée du Salut s’engage à assurer une amélioration continue de sa gestion et à mettre l’accent sur l’intégrité personnelle, la transparence, la responsabilisation et la conformité aux normes.
La directive 3409 est affichée sur notre site Web, dans la section Ce que nous faisons. Étant donné que nous recevons du financement du grand public et du gouvernement, nous devons communiquer ce qui est attendu de nous. Il ne s’agit pas seulement d’observer des règles bureaucratiques, mais de reconnaître que dans le cadre de notre mission, nous devons faire plus que ce qui est exigé : nous plaçons la barre plus haut. Connaître la politique est une chose, mais comprendre qu’elle découle de valeurs organisationnelles et confessionnelles en est une autre. L’esprit de la politique est tout aussi important que la politique elle-même.
« Dans le cadre de notre participation à la mission divine de transformer le monde, nous devons être prêts à répondre de nos actes et de nos positions. » (Général André Cox – 2016)
L’Armée, un investisseur avisé (troisième partie)
Dans les deux premières parties de cette série, nous avons décrit le cadre de travail dans lequel s’effectue la gestion des placements de l’Armée du Salut. La réussite de notre programme d’investissement repose essentiellement sur le fait que les membres du comité consultatif en placements et les autres administrateurs de biens pour le compte de l’Armée du Salut reconnaissent que leurs recommandations pourraient être différentes s’il s’agissait de leur propre argent. Ainsi, les décisions sur les placements se fondent sur les besoins de l’Armée du Salut, ainsi que sur la tolérance de notre organisation à l’égard du risque et les obligations de celle-ci en matière de gestion chrétienne.
« Je qualifierais notre approche de placement de “conservatrice” », affirme Paul Goodyear, secrétaire territorial des finances. « Notre type de fonds est tout ce qu’il y a d’ordinaire, avec des attentes réalistes et un risque minimal. »
L’Armée du Salut fixe des objectifs réalistes qui éliminent la nécessité d’exposer le portefeuille de placements à un risque excessif. L’objectif de placement global est d’obtenir un taux de rendement annuel réel (c.-à-d. en tenant compte de l’inflation) d’au moins 3,5 % en moyenne, sur une période de quatre ans, et nous y sommes constamment parvenus, sauf durant de rares périodes, notamment à la suite de la crise financière de 2008.
Heureusement, même durant cette période, comme la politique établie depuis longtemps par l’Armée du Salut était de fonder les décisions relatives aux dépenses sur un rendement prévu à long terme, plutôt que sur celui d’une année en particulier, nous disposions de réserves accumulées au cours des années précédentes. Notre organisation a donc été en mesure de poursuivre ses activités malgré plusieurs années subséquentes de rendements moins avantageux.
Une bonne gestion, des politiques solides et un savoir-faire professionnel, associés à la prudence et à une perspective à long terme, contribuent avec grand succès à combler les besoins de l’Armée du Salut depuis de nombreuses années.
Prêts sur salaire
Un prêt sur salaire est accordé à court terme et ne dépasse pas 1500 $. Par cette transaction, l’emprunteur cherche à pallier un manque de liquidités jusqu’à son prochain jour de paie, date à laquelle le prêt doit être remboursé intégralement/
En règle générale, la tarification consiste en un montant fixe par tranche de 100 $ empruntée (p. ex., 21 $ pour 100 $ : dans le cas d’un prêt de deux semaines, cela représente un taux annuel de 546 %). Certains emprunteurs ne semblent pas remarquer que le coût de ce type de prêts (non garantis) est de loin supérieur à celui d’autres possibilités comme les avances de fonds par carte de crédit, la protection de découvert sur un compte bancaire ou l’emprunt sur marge de crédit.
Au Canada, le pourcentage de gens qui ont recours aux prêts sur salaire a augmenté rapidement depuis quelques années, passant de 1,9 % en 2009 à 4,3 % en 2014. Malheureusement, beaucoup de personnes qui se tournent vers l’Armée du Salut pour demander différents types d’assistance en font partie, et plus elles contractent de prêts sur salaire, plus elles paient des intérêts exorbitants, et plus elles risquent de continuer à avoir besoin d’aide.
En 2016, l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) a mené un sondage auprès de 1500 utilisateurs canadiens de prêts sur salaire. Voici les principaux résultats :
- Seulement 43 % des répondants comprenaient qu’un prêt sur salaire est plus coûteux que d’autres solutions de rechange (pour un prêt de 300 $, le coût serait de 63 $, comparativement aux frais d’un emprunt sur marge de crédit, qui sont de 5,81 $, à ceux d’une protection de découvert sur un compte bancaire, de 7,19 $, et à ceux d’une avance de fonds par carte de crédit, de 7,42 $). Cependant, 60 % des sondés ont dit ne pas pouvoir obtenir une carte de crédit. Le pourcentage de ceux qui n’avaient pas accès à une marge de crédit s’élevait à 88 %.
- La plupart des répondants ont déclaré qu’ils contractaient des prêts sur salaire pour couvrir des dépenses nécessaires, tant imprévues, comme des réparations de véhicule (45 %), que prévues, comme les services publics (41 %).
- Même si les prêts sur salaire sont surtout utilisés par les ménages dont le revenu annuel est inférieur à 55 000 $, 20 % des répondants ont signalé un revenu de ménage supérieur à 80 000 $.
- Seulement 29 % des répondants ont déclaré avoir contracté un seul prêt sur salaire au cours des trois dernières années; dans le cas de 37 % d’entre eux, de deux à cinq prêts, et pour 23 % d’entre eux, six prêts et plus. Les autres personnes sondées n’ont pas voulu répondre à cette question.
Portrait de David Dunstan
David Dunstan est un de nos trois secrétaires adjoints des finances. Durant presque toute sa carrière, il a exercé différentes fonctions de comptabilité et de gestion au quartier général territorial : analyste financier, adjoint au comptable en chef, comptable en chef, directeur de la comptabilité et directeur de l’information financière. Dans son poste actuel, il gère la production de rapports financiers du service des finances, dirige les équipes responsables des opérations financières et du service de la paie, et siège au conseil de gestion territorial. Comptant plus de 20 années de service, David comprend les nombreux défis des opérations financières et de la gestion à tous les niveaux de l’organisation.
David Dunstan a obtenu un baccalauréat en commerce de l’Université de Toronto, a poursuivi ses études en comptabilité et a reçu le titre de comptable en management accrédité (CMA), en 2002. Depuis la récente fusion des organisations comptables, il possède les titres de CPA et de CMA. Il est actuellement président du comité des finances du Conseil canadien des Églises.
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