Finances & Mission
Numéro VIII, Volume 11 - 7 mars 2018
Éditorial – L’argent, la racine de tous les maux?
« L’argent est la racine de tous les maux » est probablement le verset de la Bible le plus souvent mal cité, car on omet trois mots clés : l’amour de. En effet, ce verset devrait se lire ainsi : « … l’amour de l’argent est la racine de tous les maux ». (1 Timothée 6:10)
Si à lui seul l’argent était la racine de tous les maux, certains parmi nous qui travaillons en finance ou en administration pourrions nous demander si notre travail n’est pas en contradiction avec la volonté de Dieu. Fort heureusement, ce n’est pas le cas! La Bible en a plutôt long à dire au sujet de l’intendance. Tant mieux, car une bonne partie de la mission du service des finances est liée à l’intendance des ressources que l’on a confiées à l’Armée.
Le théologien écossais de renom William Barclay a commenté ainsi la lettre de Paul à Timothée :
« En soi, l’argent n’est ni bon ni mauvais. Mais l’amour de l’argent peut mener au mal. Avec de l’argent, un homme peut égoïstement combler ses désirs; tout comme il peut répondre au cri à l’aide de son voisin. Avec de l’argent, un homme peut facilement s’écarter du droit chemin, mais il peut aussi permettre à quelqu’un de vivre comme Dieu voulait qu’il vive. L’argent n’est pas un mauvais seigneur, mais une grande responsabilité. » (traduction libre)
William Barclay dresse aussi une liste des dangers attribuables au désir de posséder plus d’argent :
- La quête de l’argent est une quête sans fin – plus on a d’argent, plus on en veut
- L’argent achète la sécurité – l’argent ne peut pas acheter la santé ou le véritable amour; il ne peut pas non plus nous épargner une peine ou la mort.
- L’argent cause des soucis – plus on a d’argent, plus on a de risques de le perdre.
- On peut être tenté de gagner de l’argent de manière inappropriée – dans le dernier numéro de Finances & Mission, nous avons abordé le thème des jeux d’argent et la façon dont les gens essaient de devenir riches rapidement.
Le rôle du service des finances est de promouvoir l’excellence en matière de gestion financière et d’intendance chrétienne (voir l’article suivant). Nous croyons fermement que c’est dans cette optique que toute la gestion financière de notre organisation doit être menée. Cela nous évite ainsi de tomber dans le piège de l’amour de l’argent, et ce, même si une grande partie de notre travail repose sur des questions monétaires.
Énoncé du rôle du service des finances
Arnold Adey, secrétaire adjoint des finances
Dans le plan stratégique du service des finances, il y a un énoncé qui définit notre rôle dans l’accomplissement de la mission de l’Armée :
Le dessein du service des finances est d’offrir des services comptables et de communication de l’information financière de qualité, de donner des conseils stratégiques en matière d’affaires, d’assurer une gestion prudente des investissements de l’organisation et de promouvoir l’excellence en matière de gestion financière et d’intendance chrétienne, avec une attention particulière pour la mission de l’Armée du Salut.
Nous voulons que cet énoncé soit plus qu’un noble objectif, et qu’il se reflète dans nos activités quotidiennes. Nous croyons qu’il englobe nos tâches principales et qu’il inclut des qualificatifs qui nous poussent vers le haut, bien au-delà de l’exécution routinière de nos tâches. Certains mots de l’énoncé comme de qualité, stratégiques, prudente et promotion de l’excellence relèvent le niveau des attentes en ce qui a trait au respect du contenu de l’énoncé de rôle.
La portion la plus importante de cet énoncé est fort probablement : « avec une attention particulière pour la mission de l’Armée du Salut », qui place la barre haut et nous oblige à évaluer comment notre rôle influence notre mission de manifester l’amour de Jésus‑Christ, de répondre aux besoins essentiels des gens et d’exercer une influence transformatrice sur les collectivités.
Nous croyons que nous devons offrir des services de premier ordre en matière de comptabilité, de paie, d’établissement de rapports, etc. et veiller à ce que les dirigeants des entités aient l’information, le temps et les ressources nécessaires pour exécuter ces tâches administratives et financières. Récemment, nous avons adopté le mantra « Comment cette opération facilite la tâche de nos clients » pour nous aider à évaluer nos processus. Nous n’avons pas encore atteint notre objectif, mais cela ne saurait tarder.
Le meilleur endroit pour garder son argent… c’est à la banque!
Lieutenant-colonel Neil Watt
Dans le numéro de Finances & Mission du 3 janvier dernier, le colonel Lee Graves, secrétaire en chef, déclarait :
« La responsabilisation relative à la gestion de nos ressources est d’une importance primordiale et nous engage tous au respect des normes et des pratiques les plus exigeantes. »
Cet énoncé nousramène à nos responsabilités premières. Parfois, nous passons à côté des évidences et faisons fi du bon sens, car nous avons d’autres chats à fouetter. Quand il s’agit du contrôle des ressources, effectuer les dépôts au bon moment est la clé de nos responsabilités à titre de fiduciaire.
Selon le service de l’audit interne, 56 % des entités auprès desquelles nous avons fait un audit au cours des deux dernières années ne répondaient pas aux normes établies. Le plus consternant est le temps nécessaire avant de faire les dépôts à la banque. Voici, selon la section 6009 du Manuel territorial des finances, la norme/pratique exemplaire à suivre :
« Toutes les espèces et tous les chèques faits à l’ordre de l’Armée du Salut doivent être déposés à la banque le jour même ou le prochain jour ouvrable. »
Cette norme est sans contredit difficile à atteindre, mais elle a été mise en place pour protéger les officiers, les employés, les bénévoles et l’Armée du Salut. D’après les rapports de l’Audit interne, nous avons constaté que dans certaines entités, il fallait parfois compter 18, 23 et même 48 jours avant que les dépôts ne soient faits. Même si vous avez le meilleur coffre-fort qui soit, prendre autant de temps avant d’effectuer un dépôt nous expose à des risques inutiles, notamment la fraude.
N’oubliez pas que la perte de chèques et d’espèces N’EST PAS COUVERTE par l’assurance.
En fin de compte, le meilleur endroit pour conserver l’argent, c’est à la banque, et ce qui est encore mieux c’est de le déposer rapidement. Ne soyez pas une statistique du service de l’audit ni une victime de vol ou de détournement de fonds.
Nous sommes conscients que vous êtes très occupés, mais recourir au service de dépôt de nuit peut réduire le nombre de fois où des chèques et des espèces « dorment » dans nos entités. Procéder promptement aux dépôts, voilà une autre bonne façon de contrôler et de gérer de manière sécuritaire nos ressources.
Le saviez-vous? Les algorithmes font partie intégrante de la comptabilité et des finances.
Le terme « algorithme » est de plus en plus souvent associé à la comptabilité, aux finances, à l’administration et bien entendu, aux ordinateurs. Cependant, certains parmi nous ne savent pas trop ce que cela veut dire.
Selon le dictionnaire Antidote, un algorithme est un ensemble de règles définies en vue d’obtenir un résultat déterminé. Une recette est un algorithme, tout comme un diagramme. Des algorithmes plus complexes sont utilisés par des ordinateurs pour dresser la liste des instructions détaillées nécessaires à l’exécution d’une opération. Par exemple, pour calculer la paie d’un employé, l’ordinateur utilise un algorithme pour traiter les diverses données entrées dans le système. Il est possible de combiner des algorithmes simples pour exécuter une tâche complexe.
Il est impossible d’utiliser des algorithmes pour résoudre des problèmes où il faut porter un jugement. En conclusion, les algorithmes allègent nos tâches, mais ne nous rendent pas encore obsolètes!
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