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ULTRAS TITO CUCCHIARONI de la Sampdoria de Gênes
Cette expression, désormais mythique signifie en italien « extrême », « radical », « ultime » et représente donc le passionné prêt à tout sacrifier pour son équipe. Les premiers groupes de supporters organisés en Italie se créent dans les années 50, mais le terme ultras n’apparaît qu’en 1969 « adopté» par un groupe de Supporters de la Sampdoria de Gênes . L’Unione Calcio Sampierdarenese Doria prend origine chez deux prestigieuses équipes de football d’Italie du début du 20ème siècle. L’Andrea Doria qui fût créée en 1900, et la Sampierdarenese Calcio dont les origines remontaient à 1911. Après une première tentative de fusion, c’est finalement en Août 1946 que celle-ci va se réaliser. Le club a ainsi fêté cet été son 60ème anniversaire.
C'est 23 ans plus tard, lors de la saison 1968/69 qu'un groupe de jeunes du quartier Sestri Ponente, fonde les Ultras Sant' Alberto, qui deviendront ensuite les Ultras Tito Cucchiaroni en l'honneur d’un joueur argentin qui porta le maillot du club dans les années 60 notamment lors de la saison 1960/61 qui vit la « Samp » terminer 4ème du Championnat d’Italie.
En cette période où l'Italie est fortement touchée par la violence politique, le mot « ultra » est jugé comme trop extrémiste et fera polémique. Les UTC sont les premiers à utiliser ce terme même si les Ultras Granata du Torino revendiquent aussi cette « paternité ».Toutefois les turinois ont par le passé assumé la terminologie « ultra’ » qu’après les incidents survenue lors d’un Torino-Vicenza en 1971, ce à quoi les « doriani » répondent que quiconque habitant Gènes peut se souvenir d’avoir vu écrit bien avant cette date sur les murs de la Piazza della Vittoria et à Scalinata Montaldo, « Uniti Legneremo Tutti i Rossoblù A Sangue », dont les initiales forment le sigle « U.L.T.R.A.S » et qui sont d’ailleurs toujours visibles aujourd’hui.
Les UTC vont vite prendre une nouvelle dimension et ainsi contribuer au lancement du mouvement « ultra » avec l’organisation de chorégraphies dans les tribunes (« tifo »), déplacements en grand nombre, chants, mais aussi violence et confrontations entre les différents groupes. Ainsi les rivalités avec d'autres groupes de supporters vont commencer à voir le jour. L'ennemi N°1 est l'autre club de la ville, le Genoa CFC, qui compte historiquement de nombreux tifosi intra-muros alors que les supporters « doriani » sont plus nombreux dans la périphérie et dans toute la Ligurie.
Symbole de cette opposition, « le derby de la Lanterne » surnommé ainsi en référence au phare du port de Gênes. Depuis 60 années, chaque rencontre entre la Samp et le Genoa, met la cité génoise en ébullition et toute la ville a les yeux fixés vers le Stadio Comunale “Luigi Ferraris” qui se trouve à l'est de Gênes dans le quartier de "Marassi", dont il porte communément le nom éponyme. Chaque maison, immeuble ou balcon affiche un drapeau, des écharpes, des bannières aux couleurs du club de son cœur Marqué dans le passé par de violents affrontements entre les 2 camps, « le derby » se joue aujourd'hui dans un calme assez relatif grâce à l'instauration d'un un pacte de non-agression.
Ce qui n'est pas le cas lors des matchs contre le Milan AC, le Torino (jumelage avec le Genoa) la Juventus, où l'on assista par le passé à de violents affrontements. Un des faits les plus marquants des 15 dernières années : Au retour d’un déplacement, un train occupé par des centaines d'ultras doriani s'arrêta dans une petite gare en rase campagne où se trouvaient déjà des supporters du Milan AC, eux aussi en déplacement. Les affrontements entre tifosi et les carabinieri durèrent plus de 4 heures et firent de nombreux blessés.
En ce qui concerne les « amitiés » cette fois, le jumelage avec les Brigate Gialloblu, aujourd’hui officiellement dissoutes mais dont le nom reste toujours mythique et revendiqué par les différents groupes de supporters du Hellas Vérone, est l'un des plus anciens en Italie. On peut aussi citer les Boys de Parme, à un degré moindre les BNA de Bergame, Cagliari, La Spezia et aussi à l'étranger avec le Commando Ultras Marseille qui bâche souvent avec les UTC en Gradinata Sud, tandis que les doriani » sont souvent présent au Virage Sud à Marseille.
Les Ultras Tito sont situés dans la partie supérieure de la Gradinata Sud qui est une des dernières « tribunes ultras » en Italie dépourvue de toute symbolique ou idéologie politique. Ce qui permet d'assurer l’union et la cohésion des divers groupes de tifosi de la Tribune (Fedelissimi, Ultras San Fruttuoso, Hell's Angels, Rude Boys Fossato…) A noter d'ailleurs des jumelages politiquement contradictoires, comme celui avec les BG de Vérone, qui s'affichent politiquement d'extrême droite, ou les liens d’amitiés affirmés avec les Red Boys de la Ternana ou ceux des BNA de l’Atalanta qui eux se réclament d'extrême gauche. Grâce à cette union, la tifoseria « doriana » est devenue une référence en Italie et Europe en ce qui concerne les animations, « tifos » et chants. Aujourd’hui les ULTRAS TITO CUCCHIARONI demeurent un groupe mythique du monde "ultra".