Finances & Mission
Numéro VII, Volume 8 - 18 janvier 2017
Éditorial : les actifs de l’Armée
Quand ils liront le titre de notre éditorial, nos lecteurs, qui ont des connaissances en finances, penseront sûrement aux éléments d’actifs du territoire qui figurent dans le bilan consolidé, et qui, avouons-le, sont impressionnants. Nos actifs au 31 mars 2016 totalisent presque 1,7 milliard de dollars. Cette somme, à l’exception de 4 %, est répartie en titres (939 millions de dollars) et en immobilisations (685 millions de dollars) – principalement des terrains et des immeubles.
L’Armée du Salut prend au sérieux sa responsabilité en matière d’intendance des actifs. Il y aura donc une série de trois articles sur la manière dont le très important concept d’« investisseur avisé » s’applique en matière de gestion des titres. Le premier article est d’ailleurs publié dans le présent numéro de Finances et Mission.
L’Armée du Salut du Canada et des Bermudes possède d’autres actifs qui sont tout aussi importants que ceux inscrits au bilan. Voici quelques exemples :
- Le dévouement et l’engagement de ses officiers et de ses employés.
- Le dévouement et l’engagement de dizaines de milliers de bénévoles qui jouent un rôle important en matière d’offre de services, de collecte de fonds et de gestion.
- Acquise au cours des 135 dernières années, sa réputation est sûrement l’une des meilleures dans le milieu des organismes de bienfaisance et des organisations sans but lucratif au pays.
- Son volet international qui lui permet de gérer l’organisation selon des principes établis.
Nous avons une responsabilité qui va au-delà des éléments d’actifs qui figurent au bilan. Nous devons jouer notre rôle pour mettre en valeur les autres actifs de l’Armée.
L’Armée, un investisseur avisé (première partie)
La règle de l’investisseur avisé oblige les fiduciaires à investir les avoirs d’autrui avec la même prudence que s’il s’agissait des leurs. Les investisseurs avisés prennent des décisions en matière d’investissement en fonction des besoins des bénéficiaires finaux des fonds à investir, de la nécessité d’avoir des sources de revenus régulières, et de la préservation du capital.
L’Armée, dont le fonds général d’investissement se chiffrait à 967 millions de dollars au 30 septembre 2016, est un investisseur institutionnel important au Canada. Alors, qui gère cet argent et comment les tâches sont-elles réparties? Peut-on qualifier l’Armée d’investisseur avisé?
Le programme de gestion globale des placements est contrôlé par le Conseil de gestion territorial et son sous-comité, le conseil territorial des finances. Le comité consultatif en placements, formé d’experts bénévoles externes, permet de compléter les compétences et l’expertise de l’équipe interne. Le secrétaire territorial à l’administration des affaires, le secrétaire territorial des finances et le directeur des investissements apportent également leur soutien, tout comme quatre à sept bénévoles, qui ont des mandats de trois ans, reconductibles deux fois. En règle générale, ces bénévoles ont de l’expérience en matière de transactions commerciales et financières, un savoir-faire inestimable pour le comité.
Le rôle du comité consultatif en placement est de donner des conseils à l’Armée relativement à l’établissement d’une politique d’investissement, à la rétention des gestionnaires de fonds et des autres fournisseurs de services, et à la gestion générale du fonds, pour répondre aux objectifs de l’Armée. Ce travail est effectué par le personnel, principalement par le secrétaire des finances et le directeur des investissements, qui est responsable de mettre en œuvre les recommandations du comité qui ont été approuvées par le Conseil de gestion territorial.
Dans le prochain article, nous examinerons le cadre qui sert à prendre des décisions en matière d’investissement.
Normes comptables et financières de l’Armée du Salut internationale
Dans l’histoire de l’Armée du Salut, il n’y a eu que deux manuels de procédures comptables destinés à tous les territoires. Le premier a été rédigé au tournant du 20e siècle, et le deuxième, le Manual of Accountancy Policies & Procedures (MAPP), a été publié en 1989. Ce manuel devait être mis à jour régulièrement, ce qui n’a jamais été fait.
Au cours des dernières années, beaucoup de choses ont changé dans le domaine des finances et de la comptabilité à l’Armée du Salut. En conséquence, les dirigeants du siège social international ont formé un comité composé de salutistes provenant des quatre coins du monde afin d’actualiser le MAPP et de le rendre pertinent.
En raison de l’appel à la responsabilisation du général, le moment était bien choisi pour renforcer la responsabilité des territoires et de leur service des finances.
Le groupe s’est réuni trois fois, soit à Sunbury Court en Angleterre, en août 2015 et en juin 2016, et à Johannesburg, en Afrique du Sud, en décembre 2015. M. Paul Goodyear, secrétaire territorial des finances, faisait partie de ce groupe de travail.
Trois documents de consultation ont été publiés et distribués partout dans le monde, et une demande de commentaires de la part des différents territoires a été formulée. De plus, dans le cadre de la conférence africaine, les membres du comité en ont profité pour visiter trois territoires africains (Est du Kenya, Mozambique et Zimbabwe) dans le but d’entamer un dialogue avec le personnel local, afin de s’assurer que les propositions développées s’appliquaient non seulement aux grands territoires du monde occidental, mais aussi aux petits territoires des pays en développement.
En fin de compte, un nouveau manuel, le International Financial & Accounting Standards Manual (“IFAS”), sera publié en 2017. Il s’agit d’un ouvrage colossal et complètement remanié qui influencera les politiques et les procédures comptables et financières de l’Armée du Salut et uniformisera les normes de présentation de l’information comptable pour un certain temps.
Dans l’ensemble, les normes comptables adoptées au Canada correspondent aux nouveaux standards internationaux, qui auront néanmoins une incidence sur la production des rapports comptables et financiers du quartier général territorial (QGT). Heureusement, les changements n’auront pas de conséquences pour les divisions et les entités.
Portrait de R. Paul Goodyear
En 2001, Paul Goodyear a été nommé secrétaire territorial des finances. Depuis son arrivée au service des finances en 1987, il a occupé plusieurs postes dont celui de chef comptable et de secrétaire adjoint des finances. Il est le seul laïc dans l’histoire de l’Armée à occuper le poste de secrétaire des finances, qui est normalement réservé à un officier, et à diriger le service des finances de notre territoire. En vertu de son rôle, il est également membre et secrétaire du Conseil de direction, la principale personne morale de l’Armée du Salut qui veille aux affaires temporelles et commerciales de l’organisation. De plus, Paul Goodyear a été le premier laïc à devenir membre de ce conseil, qui a été créé en 1909.
Paul Goodyear a un intérêt marqué pour l’élaboration de normes comptables. De plus, il est un ancien membre du Conseil des normes comptables du Canada, et du Comité sur la fiscalité de l'Institut Canadien des Comptables Agréés (maintenant CPA Canada). Il a aussi été président du Comité consultatif sur les organismes sans but lucratif du Conseil des normes comptables du Canada.
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