Finances & Mission
Numéro IX, Volume 1 - 3 Octobre 2018
Éditorial : Voici le volume IX
Le présent numéro de Finances & Mission souligne le début du volume IX. Il s’agit de la neuvième année de publication du présent bulletin, à raison de deux numéros par mois, d’octobre à juin.
Au cours de l’année, nous prévoyons mettre l’accent sur trois thèmes : la gestion des risques, la viabilité financière et l’importance vitale du statut d’organisme de bienfaisance de l’Armée du Salut. Pour traiter du troisième thème énuméré, nous réintroduirons la rubrique périodique Espace organisme de bienfaisance, qui faisait partie des premiers volumes de Finances & Mission.
Malgré ces questions prioritaires, notre objectif fondamental demeure inchangé : informer et sensibiliser les dirigeants et les employés qui ont des responsabilités en matière de gestion financière dans l’ensemble du territoire, en conformité avec l’énoncé de mission global de l’Armée du Salut :
L’Armée du Salut a pour mission de manifester l’amour de Jésus-Christ, de répondre aux besoins essentiels des gens et d’exercer une influence transformatrice sur les collectivités.
La gestion financière est essentielle à la réussite de la mission de l’Armée du Salut. Si nous ne gérons pas prudemment les ressources qui nous sont confiées, la mission en souffrira. Ceux et celles d’entre nous qui ont des responsabilités en matière de gestion financière sont donc des partenaires clés des personnes qui fournissent des services de première ligne ou exercent un ministère. On est dans le même bateau!
Vos suggestions de sujet utile à traiter dans le présent bulletin sont toujours les bienvenues.
Publication des états financiers de l’exercice 2017 2018
R. Paul Goodyear, secrétaire territorial des finances
La publication des états financiers consolidés du Conseil de direction de l’Armée du Salut au Canada pour l’exercice terminé le 31 mars 2018, qui prennent en compte toutes nos activités au Canada et aux Bermudes, a été approuvée le 4 juillet 2018. Le territoire peut tirer une grande fierté du fait qu’il s’agit probablement du plus important exercice de consolidation au Canada, étant donné que cela couvre plus de 400 entités distinctes. De plus, dans des cours de comptabilité offerts notamment par CPA Ontario, des aspects de présentation et de divulgation de l’information financière de l’Armée du Salut sont considérés comme des pratiques exemplaires dans le cas des organisations sans but lucratif. Lors d’une récente conférence de CPA Ontario, un conférencier était d’avis que les états financiers de l’Armée du Salut constituaient la « norme d’excellence » pour les organismes sans but lucratif.
Accessibles dans le site http://www.salvationarmy.ca, les états financiers donnent un aperçu des activités de l’Armée du Salut sur le plan financier, au cours du dernier exercice. En voici quelques points saillants :
- L’actif total s’élevait à 1,9 milliard de dollars
- Les recettes et les dépenses de l’exercice financier 2017-2018 totalisaient 808 millions de dollars et 726 millions de dollars, respectivement;
- Les coûts relatifs à la collecte de fonds étaient de 23 millions de dollars (soit une proportion de 11,6 % par rapport au montant des dons recueillis);
- Les coûts administratifs du QGT et des QGD étaient de 40 millions de dollars (soit une proportion de 5,5 % par rapport au total des recettes);
- Si nous combinons ces deux derniers éléments, nous pouvons affirmer aux donateurs que seulement 8,7 % des dépenses ont servi à couvrir ces coûts;
- Le fonds de fonctionnement s’élevait à près de 93 millions de dollars, ce qui suffirait à maintenir les activités de toutes les entités pour une durée moyenne de 50 jours, comparativement à l’objectif de 90 jours qui a été établi par le territoire et que 34 % des entités n’ont pas encore atteint;
- Par rapport à l’exercice précédent, voici les deux plus importants changements :
- gains sur la cession d’immobilisations corporelles (aucune vente importante de propriété au cours de l’exercice précédent);
- revenus de placement (qui sont passés de 127 millions de dollars à 94 millions de dollars) – L’Armée du Salut a établi des politiques visant à atténuer la volatilité inhérente aux marchés financiers, de manière à éviter de procéder à un rajustement trop considérable des dépenses lorsque surviennent d’importants changements dans les revenus de placement, comme durant l’exercice précédent.
Ces états financiers indiquent que la situation financière de l’Armée du Salut est raisonnablement solide, ce qui place le territoire dans une position de force lorsqu’il s’agit de financer adéquatement la mission pour les années à venir.
Sensibilisation à la fraude : Une importante occasion d’apprentissage pour le personnel du service des finances
Arnold Adey, secrétaire adjoint des finances
Au cours d’une réunion du personnel du service des finances, le 28 juin 2018, il y a eu une présentation vidéo et une discussion en groupe sur la sensibilisation à la fraude. Les panélistes étaient Diane Del Monte et Colleen Basden de KPMG, Astra Williamson, directrice de l’audit interne, et Marilyn De Mara, conseillère du service des finances, qui animait la réunion.
La présentation a mis en lumière le profil d’un fraudeur typique. Un besoin personnel (28 %) est le principal facteur de motivation de la fraude, suivi d’une bonne occasion (19 %), de la cupidité (14 %) et d’un mode de vie extravagant (13 %). Ces facteurs, conjugués avec la faible probabilité d’être pris sur le fait, créent un environnement propice à la fraude. Les œuvres de bienfaisance en sont souvent la cible en raison de l’esprit de confiance qui règne au sein de l’organisation. Le manque de rigueur dans les mesures de contrôle exercé au niveau de l’entité et l’absence de volonté de signaler les cas de fraude peuvent également accroître le risque de fraude.
Toute fraude peut nuire à la réputation d’une organisation de bienfaisance et à sa capacité de recueillir des fonds. Il est donc important de disposer d’un plan pour réagir à des signes de fraude.
Pour se protéger contre la fraude, il faut d’abord de bonnes procédures. Des mesures de contrôle efficaces et la séparation des tâches permettent de réduire les risques de fraude. Les personnes chargées d’accorder des autorisations doivent comprendre le processus des dépenses et leur but opérationnel, en plus de faire preuve d’autant de vigilance que si les débours provenaient de leurs propres poches.
Les panélistes ont donné des exemples de fraude dans d’autres organisations, et énuméré des mesures de contrôle grâce auxquelles on a pu détecter la fraude. Astra Williamson a défini le vol comme le fait de prendre quelque chose qui ne vous appartient pas et la fraude comme une activité trompeuse visant à obtenir un avantage injuste (p. ex., un détournement de biens). La fraude peut également consister à falsifier les résultats d’un rapport pour influencer une évaluation de rendement.
Diane Del Monte a expliqué qu’il ne revient pas aux auditeurs externes de déceler les fraudes. C’est la direction qui a la responsabilité d’exposer la fraude. À ce sujet, Astra a souligné l’importance de communiquer avec le service de l’audit interne lorsqu’on soupçonne un cas de fraude.
Du point de vue de la prévention, Diane a insisté sur la nécessité du scepticisme professionnel. Les procédures établies sont-elles suivies et l’activité est-elle justifiée? Des signes avant-coureurs comme un employé qui ne prend pas de vacances (ce qui peut laisser croire qu’il cacherait quelque chose qu’un remplaçant pourrait découvrir), des rapprochements de comptes effectués en retard et des procédures vérifiées par une seule personne sont des situations où le scepticisme professionnel devrait être de mise.
Paul Goodyear a conclu la séance en remerciant les participants et a répété qu’il était important de faire preuve de vigilance contre la fraude.
Le service des finances remporte une victoire contre la banque!
Votre service des finances n’est pas qu’un groupe de petits comptables! Il y a maintenant dix ans, le service territorial des finances a mis sur pied une équipe de baseball pour affronter chaque été celle de membres du personnel de la Banque Royale du Canada (RBC) (surtout ceux qui traitent régulièrement avec le personnel du service territorial de la trésorerie et avec celui d’autres services financiers de l’Armée du Salut). L’objectif de cette activité sociale est de nouer des liens.
Pour la deuxième année de suite, l’équipe du service territorial des finances est sortie victorieuse, battant sa rivale de RBC par un pointage de 15 à 10. Notre équipe de 17 joueurs était dirigée par Justin Yantha, directeur des rapports financiers. Justin a rendu hommage à Clark Shiao, directeur de la technologie et des systèmes, pour le travail de ce dernier dans la coordination des séances d’entraînement.
La photo montre Justin et le capitaine de l’équipe de RBC en train de poser avec le trophée et certains des autres joueurs. Le trophée a été placé dans un endroit bien en vue dans notre bureau.
Le saviez vous? — Financement participatif
Le financement participatif est un procédé de collecte de fonds qui permet de recueillir de petites sommes auprès du grand public, par Internet ou des médias sociaux.
Le financement participatif par dons constitue un effort collectif de particuliers visant à soutenir un projet caritatif ou social. Des donateurs se regroupent pour créer une communauté en ligne qui appuiera une cause commune. Aucune récompense financière n’est associée au don : on fait plutôt appel à l’altruisme des donateurs. Le financement participatif par dons sert souvent à parrainer une cause qui n’est soutenue actuellement par aucun organisme gouvernemental ou de bienfaisance. En règle générale, ce procédé de financement n’est pas utilisé par les organismes de bienfaisance, et ne prévoit aucune délivrance de reçu officiel.
En revanche, il existe un procédé de financement participatif en capital (en échange de redevances ou par don avec contrepartie) qui offre une possibilité de gain ou d’un avantage aux participants. On y a recours pour des buts très variés (p. ex., production d’un film, développement d’un logiciel ou recherche scientifique). Cela réduit les difficultés liées au lancement de projets de financement, mais donne également l’occasion au citoyen moyen de jouer un rôle d’investisseur.
En raison de la prédominance des médias sociaux, le financement participatif est de plus en plus populaire. Cependant, malgré ses mérites évidents, il est parfois utilisé frauduleusement pour amener des donateurs ou des investisseurs peu méfiants à contribuer à des projets bidon.
Service des finances
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116 - 276 Midpark Way SE
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Tél. :403-201.9223
101 - 85 Thorburn Rd
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